« Presque tout ce que je sais de l’histoire de ma famille – des Juifs égyptiens du côté de mon père, des Juifs polonais du côté de ma mère – je l’ai appris en filmant mes grands-mères dans leur cuisine ». C’est en partant de cette idée que Jonas a pensé son projet de documentaire.

Jonas Parienté et sa grand-mère Nano
Après avoir perdu sa grand-mère maternelle, il se dit qu’il ne peut plus attendre. Dans une urgence salvatrice, il lance alors une grande invitation aux réalisateurs du monde entier pour les inciter à filmer, eux aussi, les recettes de leurs aïeules.
Résultat : beaucoup de réponses, et une première saison avec pour l’instant 7 court-métrages dévoilés.
On est plongé dans l’intimité de chacune de ces familles, dans la chaleur de chacune de ces cuisines.
Ces films sont une façon naturelle et universelle d’entamer une discussion qui glisse des conseils pratiques vers un récit de vie. Les mains occupées par la préparation d’une recette de famille, l’esprit occupé par les souvenirs.
Certaines de ces héroïnes retrouvent devant la caméra, le goût oublié de plats qu’elles n’avaient plus cuisiner depuis longtemps, d’autres racontent leur rêve avorté de faire des études, condamnée à rester à la maison par leur père ou leur mari. D’autres expliquent encore, carotte en main, comment les camps nazis leur ont appris à éplucher les légumes avec méthode…
Un recueil en images qui aura attiré la reconnaissance de l’UNESCO en 2016, et la nôtre, pour toute l’émotion qu’elle aura fait naître dans nos yeux et dans nos cœurs.